Comme je l'ai lu écrit par une personne, il y a des gens qui seront toute leur vie dominants et d'autres dominés
Je suis malheureusement dans la catégorie des dominés
Il suffit que dans mon travail, il y ait une forte tête et bingo, c'est pour moi
Je n'ai jamais su me défendre, ai toujours eu des problèmes de confiance en moi
J'ai jusqu'à subi du harcèlement moral d'un chef de service, tout le monde le savait et le voyait, même les syndicats mais personne n'a bougé
J'ai dû à l'époque demander un congé formation d'un an pour échapper à cette destruction, c'était ça ou passer à l'acte.
J'en suis sortie détruite, avec encore plus de doute sur mes capacités, sur tout d'ailleurs.
Maintenant, c'est surtout une collègue qui domine le service et entraîne la moitié avec elle
Ce qu'elle dit est parole d'Evangile, si elle dit que quelqu'un doit être mis à l'écart, il le sera pas l'ensemble de ses sujets qui préfère l'avoir avec elles que contre elle.
Dommage, c'est tombé sur moi
Quoi que je fasse, j'ai toujours tort et personne n'ose rien lui dire devant.
Quand elle n'est pas là, l'ambiance est sereine
Je tiens à préciser que je travaille dans la fonction publique où rien ne se fait en cas de harcélement
D'ailleurs, mon chef à qui j'en ai parlé récemment, m'a répondu qu'il avait connu pire que ça et que d'ordinaire, quand ça n'allait vraiment pas, il fallait partir
Le harcèleur ne sera jamais inquiété
Quand il est gradé, il est muté avec une promotion après avoir envoyé bon nombre de collègues en arrêt maladie pour dépression
Le chef ne veut rien faire et donne raison à cette collègue, du moins il dit que les problèmes viennent de moi
Les syndicats me disent de ne rien faire et ne rien dire car je n'ai pas de poste fixe et que je risque d'en subir les conséquences
Bref, je me sens seule, je ne sais pas à qui me confier, en tout cas à aucune de mes collègues qui s'empresseront d'aller tout répêter dés que j'aurai le dos tourné
Résultat, ce que je n'arrive pas à dire au travail, je le dis à la maison et comme j'ai 2 ados qui sont comme tous les ados rebelles, c'est la guerre avec eux
Je ne supporte plus rien, n'ai plus du tout goût à la vie, je ne sais pas ce que je dois faire, ce que je vais devenir
J'ai déjà vu le médecin du travail mais ces gens sont en étroite collaboration avec la direction, comme les syndicats, ils ne font rien
Je n'ai malheureusement pas les moyens de me passer de mon salaire et quitter l'administration n'est pas chose aisée, pour faire quoi ?
Je suis dans l'impasse totale, terriblement angoissée, ce qui me fait perdre les moyens d'agir
Je suis actuellement en arrêt maladie, faute de mieux, c'est une solution qui me permet d'essayer de me poser mais l'échéance de ma reprise me met dans un état de stress terrible
Merci de votre aide et soutien
Balises :
Bonjour Stella, çà me fait de la peine de te lire car c'est aussi mon histoire. tu es lucide à ce que je lis et c'est déjà un bon point. je suis aussi en arrêt maladie et à la fonction publique territoriale. le meilleur moyen pour te sortir de là c'est de saisir le temps que tu as en maladie pour faire de ce que tu as subi une création et d'en saisir l'opportunité d'évoluer. viens sur un groupe de Facebook qui s'appelle harcèlement moral au travail. il y a de plus en plus de membres et des échanges. la créatrice du groupe s'est faite aidée par son fils avocat et a gagné son procès.
En attendant, tu as raison, les syndicats sont subventionnés par l'employeur, donc travaillent avec eux. les services n'ont pas intérêt de régler les problèmes de harcèlement car le but est de casser la fonction publique. un conseil, n'en parle pas à ta famille que très rarement. pleurer, se plaindre ne te ramènera rien et c'est t'enfoncer.
si tu veux je t'enverrai des modèles de lettres pour te donner des idées. ne sois pas une victime soumise mais une victime active. A bientôt
Bonjour Minh-Kimmy et merci pour ta réponse et ton soutien
C'est certain qu'il y a une part de jalousie dans la tête des harceleurs mais ça ne me rassure pas du tout
Et puis là, le chef leur donne raison
Je finis par me dire que c'est moi le problème, dans le sens où mon attitude, ma façon d'être attire les cons, qui me disent tout haut ce qu'ils pensent tout bas des autres
ça va jusqu'à critiquer mon physique, ma façon de m'habiller
Et je reste sans voix, ça me va directement dans l'estomac et dans la gorge et les larmes me montent à une vitesse grand V
ça doit être marrant de faire pleurer les gens, ces personnes doivent avoir des vies privées râtées et se vengent sur leurs collègues sensibles, ça leur donne de l'importance, ils ont l'impression d'exister
Mais voilà, j'en ai plus qu'assez de cette vie là de victime qui me fait passer à côté de la vraie vie, je ne quitte pas le travail, je reviens à la maison avec mes tracas
Le week-end, les vacances, j'angoisse parce que je vais devoir y retourner un jour
J'ai été jusqu'à me souhaiter d'avoir une grave maladie pour avoir une bonne excuse de ne pas aller travailler
Minh-Kimmy a dit :
Bonjour Stella,
Je comprend ce que tu endure car moi même je fais parti des personnes dominés, ces personnes que les démineurs aime rabaisser et tout ... c'est tellement dur de subir cela au quotidien surtout dans le milieu du travail mais il ne faut pas que tu te décourage et que tu garde ton sang froid face à ces personnes qui ne veulent que ta chute, ces personnes te rabaisse pck ils sont incapable de faire ce que tu fais et d'être une bonne personne comme toi, ils n'ont pas de coeur, leur actes révèlent de la jalousie envers toi. Tu es bien mieux que eux et tu ne mérite pas ce qu'ils te font subir, quand c'est ainsi ignore les au maximum et fait ton travail le reste c'est que du détail. Comme je dis ces personnes t'envie car tu as ce qu'elles n'auront jamais.
Bonjour Jardin
J'ai voulu il y a quelques temps partir dans la fonction publique territoriale et la psy m'a dit "surtout pas, c'est encore pire que là où vous êtes"
De toute façon, la fonction publique n'est pas faite pour les bosseurs sensibles
Il faut être solitaire, ce que je ne suis pas et totalement insensible et indifférent à ce qui nous entoure pour résister à la méchanceté ambiante
Bien que pessimiste au fond de moi, j'étais la collègue qui rigolait tout le temps et faisait rire tout le monde
Je ne me reconnais plus, je n'arrive plus à rire, je suis devenue triste
De toute façon, dans mon service, si je ris, on me dit que je fais trop de bruit
Résultat, je me tais
Je ne vois pas comment je peux évoluer
Je pense que c'est impossible d'attaquer l'administration pour harcèlement, en théorie, ça existe mais de là, à le faire, alors là, c'est le pot de terre contre le pot de fer
Il y a quelques années, c'est une collègue avec qui j'étais presque amie qui s'est mise du jour au lendemain à pêter un câble et à s'acharner contre moi
Je savais qu'elle avait des problèmes psychologiques mais moi, je n'attaque personne
Finalement, les chefs savaient qu'elle était bipolaire
Je n'ai rien contre mais à condition que ça ne me porte pas préjudice
On était obligés d'aller se parler dans les toilettes avec une collègue car dés qu'on parlait boulot, elle nous hurlait dessus
J'ai demandé à changer d'équipe, ça n'a pas été fait, et j'ai été saquée à la notation à cause d'elle
Y'a pas de fumée sans feu qu'on m'a dit, si la collègue s'est énervée, elle avait surement de bonnes raisons de le faire
Cette collègue savait y faire avec tout le monde, toute mielleuse
Avec ma gentille collègue, on était les bannis, personne ne nous parlait
Finalement, la folle (je m'excuse mais je ne peux pas être gentille après ce qu'elle m'a fait) a changé d'équipe et a repiqué sa crise à plusieurs reprises
Pourtant, personne n'a jamais osé me dire qu'ils avaient eu tort de me tenir pour responsable
Quand il arrive plusieurs problèmes comme ça, et que les chefs finissent par être au courant car ils me voient pleurer, je demande à changer d'équipe, on vous répond que c'est vous le problème
Il y a des femmes qui attirent les hommes violents, moi, j'attire les méchants collègues
Et pourtant, je suis on ne peut plus cool, je ne fais pas d'histoire
J'aime ramener des gâteaux maison (de moins en moins, j'avoue)
J'aime faire plaisir à mes collègues (idem)
J'en arrive à me forcer à être indifférente parce que ce n'est pas moi, pour faire comme mes collègues, pourtant je compatirais à leurs problèmes quand ils n'en ont rien à faire de moi
Je ne suis pas moi-même parce que j'essaie de rentrer dans le moule dans lequel on veut me faire entrer, je fais trop de bruit, je ne parle plus, j'ai même fait changer mes talons
Mais je suis frileuse et n'y peut rien et j'ai besoin de la lumière au dessus de ma tête, sinon je déprime
Mais je n'oblige pas les gens à avoir également de la lumière, on peut déconnecter sa lumière
Pour les ménopausées, ouvrir la fenêtre 15 mn 3 à 4 fois par jour, je suis d'accord mais pas toute la journée
Pourquoi les harceleurs devraient être les seuls à avoir de bonnes conditions de travail : ils ont chaud, ils ouvrent les fenêtres, ils ont froid, ils les ferment sans se préoccuper de leurs voisins
Et comble de méchanceté, on demande à sa collègue non frileuse : "surtout, si tu as froid, tu le dis, je refermerais" et moi, qui suis frileuse, on ne me demande pas
Tout ça est un prétexte pour me faire partir du service et elles vont réussir
Les méchantes ne partent à la retraite que dans 3 ans, vous allez me dire, c'est court mais rien qu'une journée, c'est long
Souvent, mon mari et des amis m'envoient des SMS de soutien et me demandent si ça va et je réponds "pour le moment, ça va mais la journée n'est pas terminée" et je n'arrive pas à me détendre car à tout moment, je peux me prendre quelque chose dans la tête juste comme ça par pure méchanceté gratuite
jardin a dit :
Bonjour Stella, çà me fait de la peine de te lire car c'est aussi mon histoire. tu es lucide à ce que je lis et c'est déjà un bon point. je suis aussi en arrêt maladie et à la fonction publique territoriale. le meilleur moyen pour te sortir de là c'est de saisir le temps que tu as en maladie pour faire de ce que tu as subi une création et d'en saisir l'opportunité d'évoluer. viens sur un groupe de Facebook qui s'appelle harcèlement moral au travail. il y a de plus en plus de membres et des échanges. la créatrice du groupe s'est faite aidée par son fils avocat et a gagné son procès.
En attendant, tu as raison, les syndicats sont subventionnés par l'employeur, donc travaillent avec eux. les services n'ont pas intérêt de régler les problèmes de harcèlement car le but est de casser la fonction publique. un conseil, n'en parle pas à ta famille que très rarement. pleurer, se plaindre ne te ramènera rien et c'est t'enfoncer.
si tu veux je t'enverrai des modèles de lettres pour te donner des idées. ne sois pas une victime soumise mais une victime active. A bientôt
Bonjour Stella,
Je comprends très bien ce que tu ressens. Je suis actuellement en congé maladie suite à un burn out dû à l'accumulation de stress subi au travail. En 5 ans de temps, c'est la 2e fois que je suis confrontée au problème de harcèlement dans mon environnement professionnel. Entre temps j'ai été victime cette même année de violences conjugales par mon ex conjoint, ce qui m'a valu d'être hébergée dans un foyer, doublement traumatisant pour une femme de 43 ans qui a toujours vécu de manière indépendante, j'ai d'ailleurs ressenti cette vie au foyer comme une punition, ayant été maltraitée physiquement et psychologiquement, vivre dans un foyer mixte entourée d'hommes parfois peu recommandables est très angoissant. Sans parler du fait que mon ex, malgré la main courante déposée et le risque d'être emprisonnée, revenait sans cesse à la charge. Il n'habite pas loin du foyer. Je me suis donnée à fond dans mon travail pour pouvoir oublier ce traumatisme, mais finalement, ce même travail m'a achevée. Là je suis épuisée et angoissée (migraines, courbatures, insomnies, fatigues constantes...), je fais un travail sur moi avec l'aide d'un psychothérapeute, je n'ai pas envie de me poser en victime, je veux avancer et me remettre en question, mais il faut de l'énergie. J'ai rendez vous avec un service juridique début janvier pour me sortir de cette situation le plus proprement possible, mais je te rejoins dans ce que tu dis et la question que je me pose est pourquoi sommes nous toujours victimes de ces prédateurs? Le harcèlement a commencé dans ma famille depuis mon plus jeune âge, mais je suis persuadée qu'il y a moyen de changer la donne en se faisant aider Stella.
J'espère en tout cas que ta situation s'est améliorée
Bonne continuation à toi
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